Phobie impulsion qui ont évolué

Bonjour/Bonsoir à tous.

Je me présente brièvement, je m'appelle Dylan j'ai 28 ans et je souffre de phobies d'impulsion depuis presque 3 ans maintenant.

Je m'en souviens comme si c'était hier, je regardais une série avec ma compagne quand soudain une pensée me traverse l'esprit. Je me voyais lui faire du mal, avec cette sensation de perte de contrôle accompagnée de palpitations cardiaques et d'une peur panique de devenir fou. Il était tard et j'avais pourtant qu'une seule envie, sortir de chez moi pour faire un tour, fuir cette possibilité de commettre un acte horrible...

Après cela, j'ai difficilement trouvé le sommeil et je me souviens encore m'être réveillé à plusieurs reprises avec le coeur qui n'arrêtait pas de palpiter.

Le lendemain, je me suis empressé de chercher une réponse à mes questions sur internet: "Peur de tuer, que faire ?"

J'ai écumé tous les forums ainsi que les vidéos/articles à ce sujet. Cela m'a fait beaucoup de bien sur le coup mais ça n'a pas duré.

Quelques jours après, j'étais au travail et j'ai fait une grosse attaque de panique suite à des ruminations liées à la peur de devenir fou. J'ai dû quitter mon lieu de travail et je me suis rendu en urgences psychiatriques car je n'en pouvais plus. J'ai été reçu par des infirmiers psychologiques qui m'ont indiqué qu'il s'agissait de phobies d'impulsion et que je n'avais rien à craindre, il ne s'agissait que de peurs... Pourtant le doute persistait encore et encore et j'ai pris la décision de prendre rendez-vous avec un psychiatre pour confirmation du diagnostic.

Voilà donc 2 ans et demi maintenant que je suis suivi par un psychiatre, j'ai eu un traitement paroxétine pour faire diminuer les symptômes et l'anxiété. Cela m'a bien aidé et je n'avais quasiment plus rien, on a diminué le traitement jusqu'à ce qu'on arrête complétement. Au début de l'arrêt tout se passait très bien, j'étais content d'arrêter tout en sachant que mes pensées intrusives avaient quasiment disparues... Cependant cela fait une semaine que celles-ci sont revenues de plus belles... Avec son lot d'anxiété et d'interrogations... 

Ma crainte aujourd'hui porte sur le fait d'avoir potentiellement envie de passer à l'acte. Mon toc me joue des tours et se renforce parfois en me faisant croire que j'ai réellement envie de ça. Pire parfois lorsque je vois certains faits divers ou autres reportages sur des tueurs fou, mon cerveau se met à penser comme eux... Ma voix intérieure me dit "T'es comme eux arrête de mentir, te voile pas la face" etc et tout un tas de scénarios horribles et catastrophique s'imposent à mon esprit.

Parfois même j'ai le sentiment que si je passais à l'acte cela me soulagerait car c'est peut être du refoulement et que j'en ai envie... Au début j'étais convaincu que je ne le ferai jamais mais le TOC a évolué j et parfois même mes pensées sont à la première personne "Je vais faire ça, j'ai envie de faire ça" etc. Quand je parle à mon psy j'ai aussi parfois la voix intérieure qui me dit "Pourquoi tu lui mens ?"... Même en écrivant ces lignes j'ai encore ma voix intérieure qui me dévalorise et qui me dit que je mens. Évidemment lorsque je suis face au doute cela s'accompagne d'une attaque de panique et d'une boule au ventre qui reste présente toute la journée.

Je voulais savoir si cela été normal ? Normal de se dire qu'on est peut être capable de le faire... D'avoir cette voix intérieure qui nous contredit, de croire que c'est réel. Je sais que le TOC est sournois et nous hypnotise, mais aujourd'hui c'est ce qui me rend le plus malheureux: savoir si je suis capable de ça ou pas.

J'ai aussi entendu dire que si cela pouvait être le TOC c'est que c'est forcément le TOC car quelqu'un qui veut faire du mal ne se poserait pas la question...Mais et si je me mentais à moi même ?

Aujourd'hui mes doutes sont tellement fort que je ne sais plus démêler le vrai du faux me concernant. J'aimerais que tout redeviennes comme avant, lorsque je ne me posais pas ces questions et que je vivais normalement... 

Désolé pour le pavé et merci d'avance pour vos retours.

A bientôt, Dylan.